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TLEMCEN : une Ville, un Art et Pleins d’Histoires

TLEMCEN : une Ville, un Art et Pleins d’Histoires

TLEMCEN: a city, an art and full of stories


J’ai appris l’histoire des fondations et de l’origine des traditions de la ville de Tlemcen de plusieurs livres, ainsi que de plusieurs historiens, sans oublier les informations que j’ai reçu de ma grand-mère et de nombreuses personnes âgés, que j’ai rencontré ou qui font partie de ma famille.

Tlemcen est une ville située au nord-ouest de l’Algérie : (Tilimsan ; en arabe: تلمسان), et elle porte le titre de la capitale de l'art andalou en Algérie.

Tlemcen est célèbre mondialement par son histoire de constitution, par le style de ses bâtis et de ses accoutumés habits, et notamment par ses traditions.

Dans cet article, je vais écrire sur l’histoire d’une des traditions les plus « distinguée» par  la ville de Tlemcen, et qui est la fête du mariage.

La fête du mariage à Tlemcen est particularisée par deux « symboles », qui sont « la Chedda » de la mariée  et le « Cheval » du marié.

La « Chedda » de Tlemcen :الشَّـــــدَّة 

Depuis 2012, la « Chedda » est enregistrée au patrimoine culturel immatériel de l'humanité, en tant que costume conjugal de Tlemcen et les rites : cette tenue est également portée aux mariages de l’ouest de l’Algérie, notamment à Oran et à Mostaganem.

 Le mot « Chedda » en français veut dire « l’intensité ». La « Chedda » - en tant que tenu - est très attirante par la brillance des fils d’or et des bijoux, et aussi très pesante (plus de 15 kg), et cela pour faire apprendre à la mariée – dès le premier jour de son mariage – à supporter la « lourdeur » de la vie conjugale, c’est ce qui explique l’origine du mot « Chedda ».

La « Chedda » de Tlemcen existe depuis le 11ème siècle, mais ses accessoires se sont développés au fil des temps par les arabes, les andalous et les ottomans, et elle est composée de plusieurs pièces cohérentes, à savoir :

§  La Blouze (البْــلُـوزَة) : faites d’un tissu doré ou argenté nommé El Mensouj (الـمَنْـسُوج) ;

§  Le Caftan (القَفْطان): une veste en velours, brodée en fils d’or, et dont son travail peut prendre jusqu’à cinq mois ou plus ; cette veste ressemble à la tenue du Toréador.

§  El Fouta (serviette) (الـفُوطَة) : faites aussi d’un tissu doré ou argenté ;


§  Echachiya (Le Chapeau) (الـشَّاشِيَّة) : sous forme d’un cornet, brodé en fils d’or ;

§  Tchoukka (sorte de collier) : Des dizaines de fils de perles (الجوهر) noués sur les deux cotés par des broches, et qu’on place – d’une manière régulière – sur le Caftan ;  

§  Djbayen : (pluriel de Djbine) : (الجْـبَايَن: جمع جْـبِــين) : Des sortes de diadèmes (généralement) en or, avec des rubans qui s’attachent sur le chapeau (Echachiya) ;

§  Ezzeraref : (pluriel de Zerrouf) : (الزّْرَارَف: جمع زَرُّوف) des sortes de colliers, en Or aussi, avec des rubans qu’on attache sur les « Djbayen » ;

§  El Khorssa : (الـخُـرْصَـة) : et il en faut deux, parce que ce sont une sorte de boucles d’oreilles, mais en plus grand.

§  El Abrok : (الـعَـبْـرُوق) : un magnifique foulard brodé et perlé, qui ressemble au tissu du Sari (indien), et qui s’attache sur la « Chachiya » derrière la tête de la mariée, au niveau de sa nuque, pour cacher tous les rubans (des Djbayen et Zraref) et qui donne l’aspect d’une Sultane.


Dans les mariages de Tlemcen, une dizaine de femmes portent la tenue du « Chedda » et qui diffèrent par la couleur du Caftan (rouge, bleu, vert, violet…) et du « Abrok », donc pas seulement la mariée, sauf que cette dernière est distinguée de toutes les femmes par un « plus » de maquillage, et qui est un rond rouge avec des points blanc sur chaque joue (le rouge fait avec du rouge à lèvres, et le blanc avec du dentifrice ou une crème), et aussi des point blancs sur sa lèvre inférieure : cette tradition explique – pour les ronds sur les joues – la « timidité » de la mariée, et les points blancs sur la lèvre c’est contre le mauvais sort… Voilà, et la mariée est donc la reine de la cérémonie.


Et Depuis très longtemps, à Tlemcen (et à l’ouest de l’Algérie), on porte la « Chedda » en miniature aux petites filles – entre 4 ans et 6 ans –, pour les prendre en photo, que restera un beau souvenir.


Le Cheval du marié :حِـصَان الـعَـرِيس

Et qui est le deuxième symbole du mariage de Tlemcen. Au jour J, le marié s’habille élégamment et s’assemble avec ses amis et tous les hommes de sa famille dans un café (généralement) ; et après une petite cérémonie, le marié qu’on appelle ce jour-là « Moulay Essoltane » (sa majesté le Roi) (مُـولاَي السُّلْطَان) rejoint sa femme, avec un « burnous », sur un cheval.



On raconte qu’autrefois, un homme (à Tlemcen) a tant aimé une femme, et cette dernière a accepté de l’épouser ; cet homme a voulu de l’originalité dans son mariage, donc il arriva sur un cheval, à la fête du mariage, comme si c’était un prince charmant, et c’est ainsi l’origine de cette tradition.


De tout cœur, je souhaite bonheur et entente pour les tous les mariés du monde.
Mme. MAMCHAOUI Djazila épouse HAMIMED

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